Vous vous posez peut-être la question suivante : « quel est le lien entre la blockchain et mon activité de consultante web… ? » Directement aucun. Indirectement, ça reste dans le domaine du digital sur lequel je suis constamment en veille et c’est surtout un sujet que je trouve passionnant.

Fonctionnement de la blockchain

 

La création de la blockchain est liée de près à celle du BitCoin en 2008. L’idée est de sécuriser la création et l’échange de cette monnaie virtuelle en se passant de tiers de confiance (banque ou autorité). Pour se passer d’un tiers de confiance, la technique utilisée est celle du peer-to-peer, déjà employée depuis longtemps par les adeptes du téléchargement. Ainsi les utilisateurs eux-mêmes contribuent à garantir des transactions en disposant tous de copies du « registre ». C’est cette vérification constante et distribuée qui permet de sécuriser les transactions.

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En clair, si l’on devait résumer la blockchain en quelques mots : c’est un registre virtuel des transactions qui constitue un tiers de confiance non hiérarchique permettant ainsi une désintermédiation.

Utilité de la blockchain

 

La notion de ‘transaction’ mérite d’être éclaircie pour bien comprendre la blockchain. Aujourd’hui, certaines informations doivent être validées par une autorité, un organe hiérarchique ou un tiers de confiance assermenté puis inscrites dans leurs propres registres qui pourront ensuite être interrogés. Titre de propriété, cadastre, diplôme, flux financiers, bail, certificat d’authenticité, traçabilité, droits d’auteur… les types d’informations qui pourraient faire l’objet d’une sécurisation sont très nombreux.

Vous imaginez bien la petite révolution dans le monde professionnel, du notariat à l’immobilier, de la banque à l’administration, de l’éducation à l’agroalimentaire… De manière générale, toutes les transactions fixées par un contrat ou un échange financier pourraient être validées demain par la blockchain.

 

Les limites

 

Le développement du web et particulièrement l’ère du big data et des objets connectés ont considérablement augmenté la dépense énergétique liée au monde digital. En cause notamment la multiplication des data-centers à travers le monde et leurs besoins importants en électricité. En France, on estime que le monde digital représente entre 15 et 20% de la consommation électrique nationale.

La blockchain étant basée sur la vérification et le stockage par distribution, elle mobilise des ressources informatiques conséquentes. Selon Alex de Vriès, l’un des premiers à dénoncer la « pollution » du bitcoin, chaque nouvelle transaction (il y en a environ 300 000 par jour) nécessite 275 kilowatts-heure, l’équivalent de la consommation d’un ménage français pendant deux semaines. Il ajoute que la production de bitcoin (le « minage ») en 2017 aurait représenté 0,14% de la dépense énergétique mondiale.

 

La blockchain a fêté ses 10 ans l’an dernier. Son développement premier était lié de près au Bitcoin qui a connu une année 2017 fastueuse avant de redescendre à un cours plus raisonnable. Mais les promesses de la blockchain dépassent la cryto-monnaie.
Même si elle fait couler beaucoup d’encre, elle n’a pas encore révolutionné dans les faits notre quotidien. Aussi séduisant soit son caractère sécuritaire et non hiérarchique, le cap à franchir pour le monde professionnel semble important. Gageons qu’elle saura s’immiscer dans l’économie en réduisant sa facture énergétique et sans chambouler trop vite les métiers de la sphère transactionnelle.