SEM, SEO, Trafic
Dans le cadre de mes interventions en référencement naturel, auprès de professionnels comme auprès d’étudiants, j’aborde le volet de la rédaction. En effet, ces dernières années, la qualité de contenu est devenue primordiale. Mais bien que la prise de conscience de la nécessité de produire des rédactionnels de qualité soit réelle, la méthode pour y parvenir reste encore floue dans les esprits. Voici donc quelques recommandations…
Rédaction et SXO
On parle de plus en plus de SXO pour Search eXperience Optimization ; ce qui induit que le référencement naturel doit avant tout servir l’utilisateur et son expérience. Si vous gardez cela à l’esprit lors de la rédaction de contenu, vous aurez à cœur de créer un article pertinent pour l’internaute plutôt que de viser une sur-optimisation SEO.
Interrogez-vous sur la valeur ajoutée que vous pouvez apporter : conseils d’experts, solutions concrètes, tutoriel, décryptage d’un thème d’actualité… Si votre article propose un contenu pertinent et distinctif : il sera lu, recommandé, partagé. Ce qui induira du trafic pour la page de cet article. Or rappelons que la qualité et la popularité constituent les principaux piliers du référencement naturel.
Un article seul présentera un faible impact. Idéalement, il faut viser la publication de contenus réguliers. C’est aussi une manière d’affirmer votre dynamisme et de vous rappeler aux bons souvenirs de votre cible (clients, prospects, fans…). D’où l’intérêt d’un blog !
Les règles d’un article bien construit

Inspirez-vous des bonnes pratiques journalistiques pour rendre votre article attrayant.
L’internaute est zappeur : c’est une réalité. Cependant, les journalistes, avant l’essor d’Internet, disposaient déjà de techniques pour capter l’attention de leurs lecteurs :
– Un titre attractif, surtout pas mensonger à l’image de ceux des tabloïds ou des fake-news, mais suffisamment exhaustif pour qu’il invite au clic.
– Un châpo introductif ; quelques lignes qui annoncent la couleur comme une sorte d’introduction ou de promesse pour inciter à lire l’article.
– Un découpage en plusieurs sections afin de décliner les différents aspects du sujet à traiter. On associera les titres des sections à des balises sémantiques.
On peut aussi intégrer des inter-titres qui donneront des indications sur la suite du contenu et relanceront l’intérêt de l’internaute.
Je vous recommande chaudement de reprendre ces techniques pour vos articles. Pensez aussi à faciliter la lecture diagonale de l’internaute pressé en faisant ressortir les idées clés à l’aide de mots en gras ou d’encadrés par exemple.
Avant de vous lancer à l’assaut de la page blanche, astreignez-vous à une certaine méthodologie. Posez-vous la question du sujet à traiter, des différents angles d’attaques ou parti-pris et commencez par organiser vos idées sur un brouillon. Une fois la trame terminée, la rédaction deviendra plus aisée car en ayant déjà les idées, vous pourrez vous concentrer sur le style et la forme. Et bien sûr, on n’oublie pas de se relire pour ne pas laisser traîner de fautes d’orthographe ! Personnellement, j’essaie autant que possible de laisser passer une nuit pour revenir à mon article, ce qui me permet avec le recul d’y apporter pas mal de retouches.
Quel nombre de mots pour un article ?
C’est la question qui revient constamment : quelle est la longueur idéale d’un article ou le volume de contenu d’une page d’accueil ? Je dirai qu’un minimum de 300 mots est nécessaire sans pour autant qu’il y ait de volume maximum. Il n’est en effet pas rare de voir des articles de plus de 1000 mots bien indexés.
N’hésitez pas à étayer votre article avec différents éléments : chiffres-clés, références, exemples, verbatims, infographie… Et soignez également le visuel qui l’accompagne. Ce dernier aura d’autant plus d’importance si vous optez pour une diffusion sur les réseaux sociaux (cf paragraphe suivant) car le visuel devra capter l’attention de l’internaute.
Veillez surtout à bien travailler le champ lexical de votre page : la cohérence s’appuie sur un ensemble de termes se rapportant à un même sujet (synonymes, adjectifs et verbes) et fait l’objet d’une analyse par les robots d’indexation. Le champ sémantique s’avère ainsi tout aussi important que la densité de mots.
Lors de la rédaction, gardez en tête la notion de mot-clé cible dont il est souvent question en référencement naturel. Privilégiez les balises de titre (h1, h2…) et les balises méta pour lui donner plus de poids. Par contre, ne vous focalisez pas sur l’indice de densité. Car bien qu’encore présent dans certaines extensions (comme Yoast pour WordPress), l’indice de densité de mot-clé n’est plus pris en compte par les algorithmes d’indexation des moteurs de recherche. Il n’est donc pas nécessaire de viser un nombre précis d’occurrences de votre expression-clé dans la page par rapport à son volume de contenu.
Soignez sa diffusion
Il reste à faire entrer votre page dans le cercle vertueux du trafic et de la popularité ; ce qui devrait fonctionner si les internautes le jugent intéressant et le partagent.
Pour la diffusion, voici quelques pistes :
• Les réseaux sociaux adaptés à votre cible (Facebook, Twitter, LinkedIn),
• Votre newsletter,
• Vos signatures de mail,
• Un post sur Google My Business,
• Un relais via la page d’accueil de votre site,
• Une communication via vos partenaires ou des leaders d’opinion de votre secteur d’activité.
Pour optimiser l’interaction, veillez à proposer votre contenu au bon moment, c’est à dire aux jours et heures où votre cible est captive sur Internet. Favorisez-en sa diffusion en intégrant des boutons de partage.
Enfin, n’oubliez pas de suivre vos statistiques de près pour détecter les sujets qui séduisent le plus votre lectorat (interactions sur les réseaux sociaux, nombre d’utilisateurs et temps passé sur la page…) afin de pouvoir renforcer par la suite l’efficacité de votre charte éditoriale.
La rédaction de contenu n’est certes pas un exercice facile mais elle devient incontournable pour être visible sur le web et se distinguer. L’exercice peut sembler chronophage ou simplement difficile pour ceux non aguerris au maniement de la plume.
Sachez que le métier de rédacteur web existe ; il fait d’ailleurs partie des cordes de mon arc. Je rédige chaque mois des articles de blog pour mes clients dans des secteurs aussi variés que la comptabilité, le bâtiment ou les télécommunications. Charge à moi de proposer des thématiques et de me documenter pour proposer des articles clé en main : utiles pour l’internaute et bien construits pour favoriser le SEO.
Digital
Le 25 mai prochain, le nouveau règlement européen concernant la protection des données dit ‘RGPD’ entre en vigueur. Si son ambition de confiance et de transparence est louable, il faut admettre que le texte demeure complexe et soulève un très grand nombre de questions.
Quelles données personnelles ?
Il s’agit des données à caractère personnel se rapportant à une personne physique. A ce titre, toutes sont concernées : identité, adresse email, coordonnées téléphoniques et postales mais aussi données comportementales (issues de l’usage d’un ordinateur professionnel par exemple) et même les photos ou les plaques d’immatriculation.
Le B2B n’est en rien exclu puisqu’une relation commerciale s’établit entre deux personnes physiques.
La RGPD pour les entreprises…
Finalement, n’importe quelle entreprise, institution ou administration est concernée, quelque soit sa taille. La collecte de données personnelles peut provenir d’un simple formulaire de contact sur son site, d’un abonnement à une newsletter qu’elle édite, d’une inscription à un événement qu’elle organise ou même à la prise d’un rendez-vous ou l’émission d’une facture.
La CNIL préconise 6 étapes d’identification et d’organisation pour aider les entreprises à se mettre en conformité avec la RGPD. Elle recommande notamment la désignation d’un DPO, délégué à la protection des données, au sein de chaque organisation. Pour autant, il faut avouer que cela reste assez conceptuel ! C’est pourquoi la CNIL nous propose également la solution logicielle PIA (gratuite).
Compte-tenu de la multiplicité de systèmes d’informations au sein d’une entreprise ou d’une administration, la mise en oeuvre de la RGPD relève du véritable défi ! D’autant que certaines règles comme le délai de conservation des données ne sont pas précisément définies. L’idéal consisterait en la création d’une base de données centrale mais cette piste relève techniquement de l’utopie.
Ce qui est sûr c’est que ce nouveau règlement fera forcément bouger les lignes de la collecte et du traitement des données au sein des entreprises.
La RGPD pour les utilisateurs…
Ce nouveau règlement vise à nous garantir des droits mais également à simplifier les démarches relatives à nos données personnelles.
Concernant nos droits, nous serons davantage informés par les entreprises et institutions publiques de la collecte, du traitement et de la durée de conservation de nos données personnelles. Nous devrions pouvoir plus facilement rectifier nos données ou faire appliquer le droit à l’oubli. Ainsi vous pourrez solliciter votre ancien employeur pour que votre photo ne figure plus sur un de ses éléments de communication (site Internet, brochure publicitaire…) ou demander à un site de faire disparaître des données vous concernant.
La RGPD fait également apparaître la notions de portabilité qui vise à nous permettre de transférer des données d’un réseau social vers un autre par exemple. Patientons encore quelques semaines pour voir si les réseaux sociaux nous proposent de tels outils.
Nul doute que beaucoup d’organisations ne seront pas prêtes à l’échéance prévue par l’Europe. Pourtant, les autorités pourront dès fin mai commencer à mettre en place des sanctions financières aux récalcitrants. Les amandes pourraient ainsi atteindre 4% du chiffre d’affaires pour les entreprises.
Côté grand public, les notions de droit à l’oubli ou de droit d’accès aux données personnelles existaient avant la RGPD qui semble surtout viser à nous rassurer et à renforcer nos droits tout en nous garantissant une plus grande transparence.
Rendez-vous dans quelques mois pour faire le point… !