IA et rédaction web : un bon duo ?

IA et rédaction web : un bon duo ?

générer des prospects via un site web

IA et rédaction web : un bon duo ?

Chat GPT, Google Gemini (ex Bard), Microsoft Copilot… Le recours aux intelligences artificielles génératives pour la production de contenu se généralise. Certes, elles offrent un gain de temps et une exhaustivité assez déconcertante. Mais quels sont les risques à en abuser ? Voici mon [humble] avis sur le sujet.

Primo : l’honnêteté intellectuelle

Je reçois régulièrement des offres de sous-traitance par email : on m’y propose des articles à très bas coût pour mes clients grâce à une rédaction 100% IA. Je m’interroge : comment pourrais-je vendre des prestations pour lesquelles j’aurais l’impression de mentir à mes clients ? Pire : quelle est ma valeur ajoutée si je laisse l’IA faire mon job ?

En clair… Dresser un plan pour un article ou un livre blanc puis le soumettre à l’IA pour vérifier que je n’ai rien omis : ok. Mais lui demander de faire le boulot de rédaction à ma place : niet ! Demander à l’IA un mémo sur un sujet pour que je puisse ensuite orienter mes recherches : oui. Lui demander de faire tout le travail : non ! J’ajouterai que c’est même risqué. A titre d’exemple, j’ai sollicité l’an dernier Google Bard pour obtenir des informations sur l’éolien. J’ai ainsi obtenu différentes données très pertinentes provenant de plusieurs études. Or une statistique m’a semblée étrange… Vérification faite : l’item étant mal formulé, le chiffre indiqué par l’IA devenait complètement faux.

Mes étudiants me demandent souvent s’ils peuvent utiliser l’IA pour corriger leurs fautes de syntaxe et d’orthographe. Je leur réponds oui évidemment et les mets en garde sur le fait, d’une part que leur lecteur ou correcteur n’est pas un lapin de six semaines et saura identifier un contenu intégralement généré par IA, d’autre part les détecteurs d’IA sont désormais très efficaces et permettraient de les confondre.

 

Secundo : la plume et le style d’écriture

Imaginez un web où tout le contenu serait uniformisé à la sauce wikipédia. Des rédactionnels sans saveur, sans humeur, sans style, sans fun… juste 100% plats. Comme si on nous servait en boucle de l’information brute, en supprimant les chroniqueurs, les humoristes, les éditorialistes… Bonjour l’ennui !
Selon moi, le style c’est justement ce que doit cultiver un bon rédacteur web. Pour donner envie au lecteur d’aller jusqu’au dernier mot. Pour le faire sourire, le faire réfléchir et surtout lui donner du plaisir à lire.

 

Tertio : l’uniformisation des contenus

Avez-vous déjà essayé de proposer deux ou trois fois de suite le même prompt à Chat GPT ? Vous obtiendrez certes trois résultats qui semblent différents mais in fine, en regardant à la loupe, le contenu reste en substance le même. Seuls l’ordre et les phrases changent. Car contrairement à l’homme, l’IA n’est pas encore capable d’apporter de la nuance, de construire un raisonnement de pensée en s’appuyant sur des statistiques pas plus que de parler de son expérience.
Ainsi, sur le fond, si tout le monde se met à utiliser l’IA, le contenu web sera lissé, standardisé et à terme appauvri. Si l’internaute recherche des informations sur un sujet et qu’il a l’impression de lire toujours la même chose, il risque de se détourner de web. Car n’est-ce pas justement la richesse et la diversité de contenu que l’on attend d’Internet ?

 

Pour répondre à la question de fond : « Peut-on utiliser l’intelligence artificielle pour faire le job d’un rédacteur web ? », on pourrait finalement débattre sur le rôle intrinsèque de l’IA générative. En somme la rédaction de contenus pour le web est-elle une tâche à faible valeur ajoutée ? Personnellement, je pense que si l’on me confie des contenus à réaliser, ce n’est pas parce que je propose des services économiques, mais bien parce que j’offre un contenu pertinent, bien construit, soigneusement rédigé et également optimisé pour le référencement naturel. Et je vais même plus loin en réfléchissant à une cohérence éditoriale, en identifiant le bon format, en croisant les contenus complémentaires ou encore en surfant sur l’actualité.

 

IA générative et SEO : qu’en dit Google ?

Google, le maître du SEO, s’est prononcé de manière assez vague sur le sujet en indiquant en substance que le recours à l’IA pour la génération de contenus web lui importait peu tant que la valeur ajoutée pour l’internaute était respectée. D’où la mise à jour HCU de son algorithme d’ailleurs. Mais rappelons que la logique de son moteur de recherche est de proposer le contenu le plus pertinent possible à l’internaute. Or, comme je l’ai écrit plus haut, l’IA offre aujourd’hui un style trop plat et surtout des éléments uniformisés. 

La communauté des référenceurs a déjà réalisé des tests pour comparer la performance de contenus générés par l’IA versus celle de ceux produits ‘à la main’. Les résultats sont sans appel : la rédaction web de la main de l’homme est trois fois mieux référencée que celle écrite par l’intelligence artificielle.

 

Ne vous méprenez pas, je ne fais surtout pas le procès de l’IA. Je pense simplement qu’elle doit être utilisée judicieusement et faire le travail à nos côtés plutôt qu’à notre place. Si le sujet vous intéresse, voici quelques pistes d’utilisation de l’intelligence artificielle dans le métier de freelance web.
Elise Roussel

Elise Roussel

Freelance en marketing digital

Freelance depuis 15 ans, j’ai fait mes armes en stratégies d’acquisition de trafic en agence web via différents leviers (référencement payant, liens sponsorisés, affiliation, emailing, jeux-concours…). Depuis que je suis freelance, on me confie régulièrement des missions de prospection web. Deux cas de figure principaux :

  • des clients qui créent leur entreprise et ont donc besoin d’aller chercher des prospects via le web,
  • des sociétés qui me demandent de contribuer à la croissance de leur activité.

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Comment générer des prospects via le web ?

Comment générer des prospects via le web ?

générer des prospects via un site web

Comment générer des prospects via le web ?

Voilà plus de 20 ans que j’accompagne des professionnels dans leur stratégie d’acquisition de trafic web. Qu’ils soient dans l’univers du bâtiment, du tourisme, de l’industrie, de la communication, du droit ou encore des métiers de bouche… leur problématique est la même : générer des prospects qualifiés grâce à Internet. Faisons le point sur les solutions…

1 – Disposer d’un site bien référencé

 

C’est la base ! L’objectif d’une stratégie de référencement est de faire en sorte que les internautes qui interrogent les moteurs de recherche en quête d’un professionnel tombent rapidement sur votre site Internet.
Pour avoir un bon SEO (référencement naturel), il faut un site de qualité, efficace d’un point de vue marketing mais aussi un site populaire.
Première étape : on travaille en premier lieu sur une stratégie de positionnement qui permet de définir les termes pertinents selon votre/vos activités. Puis on les déploie judicieusement sur le site tout en optimisant l’ensemble des pages selon les critères des principaux moteurs de recherche comme Google.
Mais attention, une stratégie de SEO n’est pas du ‘one-shot’. Il faut l’envisager sur le long terme. Il s’agit notamment d’alimenter régulièrement le site en nouveaux contenus et de trouver des solutions pour le rendre populaire (que d’autres sites y fassent référence, qu’il génère de l’engagement sur les réseaux sociaux…).

Bénéfice :  faire entrer votre site dans un cercle vertueux de trafic et ainsi générer des prospects, via un formulaire de contact par exemple. Ce n’est pas pour rien que l’on rabâche que le référencement naturel est le levier d’acquisition de trafic le plus durable et rentable.

 

2 – Créer un blog

Je viens de l’écrire : pour un bon SEO, il faut un contenu à valeur ajoutée et régulièrement enrichi. Or le blog répond parfaitement à ces exigences.
L’idée est de créer une rubrique actualités dans votre site qui vous permettra de vous exprimer sur votre marché, ses tendances mais aussi les nouveautés de votre entreprise (réalisations, engagement RSE, démarche R&D…) ou encore de proposer des conseils. Un bon moyen en outre de valoriser votre savoir-faire et de donner l’image d’une entreprise dynamique.

Bénéfice : un contenu prêt à l’emploi pour alimenter vos autres canaux de communication comme les newsletters et réseaux sociaux tout en favorisant le référencement naturel du site.

 

3 – Miser sur les liens sponsorisés

 

Une baisse d’activité ? Des carnets de commande pas assez garnis à votre goût ?
Les liens sponsorisés sur Google constituent, dans la plupart des secteurs d’activités pour lesquels je les ai testés, un bon moyen de générer du trafic sur votre site et donc des demandes de contact ou des appels entrants.
Combien ça coûte ? Je préconise d’investir un budget publicitaire quotidien de 5 à 30€ et de tester une campagne sur une quinzaine de jours.

Bénéfice : un levier de communication efficace à très court terme.

 

4 – Mettre en place une newsletter

 

S’il y a bien une règle d’or en communication, c’est celle d’avoir une prise de parole régulière pour que vos clients et prospects ne vous oublient pas. La newsletter répond parfaitement à ce paradigme.
Qu’est-ce qu’on y raconte ? On reprend les articles de son blog et on peut y ajouter quelques petites informations plus courtes (nouveaux services, nouveauté produit, présence sur un salon…).
A quelle fréquence : tout dépend de votre secteur d’activité. Certains de mes clients envoient une newsletter par semaine alors que d’autres n’en envoient que deux ou trois par an.

Bénéfice : un outil de communication très peu coûteux qui permet de se rappeler aux bons souvenirs de son fichier d’adresses via du contenu.

 

5 – Livre blanc / guide avec landing page

 

Dans certains secteurs B2B et quand le processus de décision pour souscrire vos services ou acheter vos produits est long, le livre blanc peut se révéler très efficace.
Le principe : vous créez un format de contenu à haute valeur ajoutée concernant votre domaine d’expertise. Puis vos prospects peuvent le télécharger gratuitement, après avoir laissé leurs coordonnées. Pour en favoriser la diffusion, on alloue un peu de budget publicitaire (liens sponsorisés ou réseaux sociaux selon le cas de figure).
Voici deux exemples concrets :
– Il y a quelques années, pour une agence de communication digitale, j’ai réalisé un livre blanc sur l’outil Google Business Profile. Objectif : favoriser des demandes entrantes de clients en quête de stratégie web.
– Plus récemment, pour un cabinet d’architectes, j’ai créé un magazine d’une trentaine de page sur des conseils en aménagement intérieur. Objectif : créer un fichier de prospects.

Bénéfice : un DISPOSITIF CERTES UN PEU LOURD A METTRE EN OEUVRE MAIS TRES EFFICACE.

 

6 – Réseaux sociaux

Comme écrit plus haut : la communication régulière est l’une des clés de votre succès. Je répète souvent cet exemple à mes étudiants… « Si je vous explique que je dois remplacer mon pare-brise, vous me dites ? » Ils répondent alors tous en cœur : « Carglass ». C’est grâce à une stratégie publicitaire insistante et récurrente que cette entreprise s’est offert cette réponse unanime et spontanée de notre part. CQFD !
Alors quand on n’a pas le budget pour faire des campagnes de pub nationales sur TF1 ou à la radio, on peut, même à moindre échelle, prendre la parole régulière sur les réseaux sociaux.
Vous êtes en panne d’inspiration ? Pas de panique, je peux vous aider à concevoir une charte et un planning éditorial !

Bénéfice : un autre outil de communication peu coûteux et bon vecteur d’image de marque.

 

Bien que j’aie évoqué ci-dessus quelques pistes, ce n’est que la partie digitale de l’exercice. Une fois les prospects collectés, il faut évidemment penser à concevoir une stratégie commerciale efficace pour les contacter. Et là c’est à vous de jouer 😉

Elise Roussel

Elise Roussel

Freelance en marketing digital

Freelance depuis 15 ans, j’ai fait mes armes en stratégies d’acquisition de trafic en agence web via différents leviers (référencement payant, liens sponsorisés, affiliation, emailing, jeux-concours…). Depuis que je suis freelance, on me confie régulièrement des missions de prospection web. Deux cas de figure principaux :

  • des clients qui créent leur entreprise et ont donc besoin d’aller chercher des prospects via le web,
  • des sociétés qui me demandent de contribuer à la croissance de leur activité.

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Comment créer un site Internet écologique ?

Comment créer un site Internet écologique ?

réaliser un site web plus éco-friendly

Comment créer un site Internet écologique ?

C’est l’exercice auquel je me suis livrée fin 2022 : procéder à la refonte de mon site web dans une démarche de sobriété numérique. En clair : rendre mon propre site Internet plus ‘éco-friendly’.

Vous le savez si vous parcourez régulièrement mon site : la pollution digitale est un sujet qui m’anime. Cf ci-dessous mes précédents articles. Alors, au lifting graphique de mon site (que je trouvais vieillissant) s’est ajouté ce défi technique de réduire son impact énergétique. Objectif principal : restreindre le poids de mon site pour limiter les ressources nécessaires à son fonctionnement. Résultat : en plus d’avoir réduit de 60% le volume global sur mon serveur, j’en ai amélioré l’usage, notamment grâce à un temps de chargement nettement raccourci.

Vous voulez adopter cette démarche ? Voici quelques pistes :

Choisir un thème graphique optimisé

 

Pour les outils de création de site comme WordPress, il existe un très large choix de thèmes graphiques. A vous de trouver le bon compromis entre esthétique, ergonomie, accessibilité et légèreté.
De manière générale : plus c’est minimaliste, mieux c’est. Exit par exemple les carrousels, la consultation de catalogue PDF ou tout autre type d’élément lourd et donc long à charger.

 

Apportez un soin tout particulier aux visuels

 

Oui de beaux visuels d’ambiance en pleine largeur c’est joli MAIS ça nuit à la performance. Alors on peut commencer par les compresser grâce aux formats adaptés (jpeg, gif, png et webp) via Photoshop pour trouver le bon compromis entre rendu et poids. Pour aller encore plus loin, on peut s’adjoindre les services d’un utilitaire en ligne (iLoveIMG ou Img2Go par exemple).
Autre piste devenue non négociable puisque plus de 60% du trafic web est désormais réalisé via smartphone : adopter une démarche ‘adaptive design’ en écartant l’affichage de visuels non incontournables par exemple sur les téléphones (voire les tablettes) qui mettraient davantage de temps à les charger.

Si vous voulez présenter des formats vidéo depuis votre site : mieux vaut les héberger sur une plateforme comme YouTube, DailyMotion ou PeerTube et les encapsuler sur votre site. Vous éviterez ainsi de solliciter votre propre serveur.

 

Faites la chasse aux plugins inutiles

 

Limitez autant que possible le nombre de plugins installés sur votre site. En effet, chacun d’entre-eux nécessitant des ressources du serveur pour son usage, plus ils sont nombreux, plus la consommation énergétique est importante (et les performances du site amoindries).
L’idéal est donc de ne conserver que vos plugins indispensables et de désinstaller les autres.

Pour aller plus loin, on peut s’adonner régulièrement à une petite session de ménage pour supprimer définitivement toutes les ressources qui ne sont plus utilisées : anciens visuels, PDF, thèmes graphiques… Vous allégerez ainsi le poids total de vos fichiers sur le serveur.

 

Choisir un hébergeur éco-responsable

 

Pour héberger un site web il faut un serveur qui fonctionne 24h/24 et 7j/7 à l’électricité et nécessite de l’énergie supplémentaire pour éviter de surchauffer (climatisation ou autres systèmes de refroidissement).
A l’échelle mondiale, les data centers (qui concentrent la majorité des serveurs) génèrent désormais davantage d’émissions de gaz à effet de serre que le transport aérien. En France, la part de ces data centers dans l’empreinte carbone du numérique s’élevait déjà à 14 % en 2019*. Chiffre alarmant : le stockage de données connaît une croissance folle de plus de 20% par an, encouragé par l’usage du cloud, des plateformes de SVOD ou encore l’adoption de la 5G. Résultat : l’hébergement pourrait utiliser 10% de la production mondiale d’électricité d’ici 2030.

Il existe différentes alternatives pour concevoir et exploiter un data center plus respectueux de l’environnement comme utiliser l’air frais ambiant ou une source d’eau pour refroidir les serveurs ou recourir aux énergies renouvelables pour alimenter les machines. N’hésitez pas à consulter l’un des comparatifs pour identifier ces hébergeurs engagés.

 

Ma liste de conseils n’est pas exhaustive. Pour certains sites, il peut être utile de recourir à une solution de mise en cache pour réduire la charge de travail du serveur et améliorer les performances de votre site.
Pour mesurer les efforts à déployer ou monitorer les améliorations menées, on peut effectuer un test de performances via un outil comme Google PageSpeed.

 

Alors ok, ça ne suffira pas à rende le web plus écologique mais ne dit-t-on pas que les petits ruisseaux font les grandes rivières ? A mes yeux il faudra d’abord une vraie prise de conscience collective de la pollution numérique pour faire bouger les lignes. Mais nous pouvons chacun commencer à agir ! Et qui sait ? Peut-être que d’ici quelque temps, la sobriété numérique sera intégrée aux critères des algorithmes d’indexation des moteurs de recherche… ?

 

*Source : https://www.senat.fr/rap/r19-555/r19-55511.html

 

Au-delà de la logique éco-friendly, la logique SEO

L’efficacité et la rapidité de chargement étant des critères chers aux moteurs de recherche, mon défi technique, en plus de la volonté de limiter l’empreinte écologique de mon site, s’inscrivait dans une logique SEO. Pari réussi puisque depuis début 2023, mon trafic a augmenté de 29% par rapport à l’année précédente ! 

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Elise Roussel

Elise Roussel

Freelance en marketing digital

Freelance depuis 14 ans, le référencement naturel fait partie de mes domaines de prédilection. Le SEO est un secteur passionnant qui mêle technique et marketing et surtout qui évolue constamment.
J’ai fait mes armes en agence web puis développe et renouvelle sans cesse cette compétence par une veille permanente.

2023 : l’année des grandes prises de conscience dans le digital ?

2023 : l’année des grandes prises de conscience dans le digital ?

que peut-on attendre du web en 2023 ?

2023 : l’année des grandes prises de conscience dans le digital ?

​Depuis 2020, les crises qui se succèdent ont contribué à accélérer plusieurs grandes transitions. Avec la covid et les confinements, c’était l’adoption du cloud, de la visio ou encore du paiement sans contact. Depuis la guerre en Ukraine, les prix des carburants, de l’électricité et du gaz nous poussent à repenser nos modes de déplacement, de chauffage et à parler plus intensément de notre transition énergétique.
Autant de changements qui impactent l’univers digital et pourraient avoir un effet boule de neige. D’autant que la fracture entre le modèle d’un internet capitaliste et oligopole, et celui du web 3 décentralisé et plus libre commence à se ressentir nettement.
Voici donc quelques perspectives positives pour 2023…

Non, le digital n’est pas sobre énergétiquement

En 2022, la sensibilisation à l’impact de nos activités numériques sur la planète a opéré. On sait désormais que les data-centers et l’écosystème digital représentent davantage d’émissions de CO² que le trafic aérien. Et ce n’est qu’un début puisque le secteur engendre une consommation énergétique en hausse de 9% par an en moyenne à l’échelle mondiale.
Les cryptomonnaies et les NFT sont souvent pointés du doigt. A juste titre puisque le minage du bitcoin représente à lui seul un besoin en électricité supérieur à celui de la Suède.  Néanmoins il s’agirait en majeure partie d’énergies renouvelables et notamment l’hydroélectricité.
On a bien compris également que vider ses boîtes email et passer nos applis en dark mode ne suffirait pas. Réduire le streaming ou freiner le renouvellement d’appareils serait en revanche davantage efficace.
Alors après la culpabilisation, 2023 sera peut-être l’année du passage à l’action… !

Où en sommes-nous en France… ?

En France, l’appareil législatif a introduit la loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique) en novembre 2021.
Ce dispositif introduit trois objectifs :
Sensibiliser à la sobriété numérique dès le plus jeune âge.
Réduite la fréquence de renouvellement des appareils numériques (ordinateurs, smartphones et tablettes), à eux seuls responsables de 70% de l’empreinte carbone du digital en France en s’attaquant à l’obsolescence programmée et en dressant certaines interdictions face aux fabricants.
Favoriser les démarches de sobriété, s’agissant par exemple des data-centers et de la création de sites web.
Ce sont les collectivités territoriales qui vont ouvrir le bal. Dès ce mois-ci, les communes et intercommunalités de plus de 50 000 habitants doivent établir un programme de travail qui les mènera à l’adoption d’un plan de stratégie numérique responsable à l’horizon 2025. Leurs missions à ce titre : réfléchir au cycle de vie des appareils, infrastructures réseaux et logiciels, à l’inclusion numérique des administrés, à la formation de leurs propres collaborateurs ou encore à l’émergence de projets collaboratifs intégrant du digital.

L’Europe, ardent défenseur de notre sécurité digitale

Les rappels à l’ordre et les amendes à l’encontre des géants du digital se multiplient, preuve que l’Union Européenne est sur le pont s’agissant de protéger ses usagers du net depuis la mise en place du Règlement Général Européen pour la Protection des Données Personnelles.
Tout récemment c’est notre CNIL qui a infligé à Microsoft une amende record de 60 millions d’euros pour le non-respect par Bing des règles liées aux cookies. Et en juin prochain, c’est Google Universal Analytics qui migrera vers la nouvelle balise G4 pour se conformer au RGPD et mieux respecter notre vie privée. Concrètement, le tracking ne sera plus basé sur nos adresses IP (considérées comme données personnelles par la CNIL) mais sur des ‘clients-id’. Et c’est grâce à l’intelligence artificielle qu’il palliera le manque d’éléments, afin de maintenir une puissance de ciblage publicitaire.

Ces gros titres commenceront-ils donc à favoriser une prise de conscience du public ? D’autant que les solutions de demande de consentement ne sont finalement pas au service de l’internaute d’un point vue ergonomique avec leurs bannières ‘j’accepte’ qui entravent les pages web. On entrevoit déjà d’autres alternatives…

 

Ainsi certains sites revendiquent ne pas utiliser les cookies et n’ont donc pas besoin de ces solutions. Ou encore d’autres qui vous proposent un abonnement payant comme alternative à l’abandon des cookies, à l’instar de Marmiton et AlloCiné.

Dans l’arsenal législatif, l’UE a aussi dégainé le Mica (règlement Markets in Crypto Assets) pour mieux encadrer l’usage des cryptomonnaies et protéger les européens. Autres dispositifs : le Digital Service Act qui a pour objet la lutte contre les contenus illégaux et produits illicites en ligne. Aspect important de ce DSA, il souhaite harmoniser les législations nationales en la matière par souci d’efficacité. Enfin le Digital Market Act qui entre en vigueur en mars prochain pourrait faire du bruit car il vise à limiter le monopole européen des GAFAM en leur empêchant notamment de favoriser leurs propres produits et services. Citons comme exemple la présence de Google Shopping (condamné à ce titre par la Commission Européenne) ou la pré-installation de logiciels sur un ordinateur ou un smartphone.

La fin de l’hégémonie des GAFAM ?

Ok on peut rêver mais il me semble que la prise de conscience collective quant à leur exceptionnelle suprématie s’amorce. Le Digital Market Act en est l’illustration.

Le classement des 10 plus importantes capitalisations boursières mondiales est trusté par… devinez qui ? Les géants du digital : Apple, Microsoft, Alphabet (holding de Google), Amazon, Tesla, Meta ou encore Nvidia. Outre nos usages et appareils numériques, ils s’étendent aux modes de déplacement, de paiement, à la distribution physique et même à la conquête spatiale. Plus inquiétant encore : à notre alimentation. Saviez-vous que Bill Gates est le plus grand exploitant agricole privé aux Etats-Unis ?

Comment agir ?

Diversifions nos usages pour leur donner moins de données et donc de pouvoir. Par exemple, combinez deux navigateurs : l’un pour vos recherches et l’autre pour le reste de vos besoins (messagerie, shopping, réseaux sociaux.). On peut aussi chercher d’autres acteurs offrant les produits et services qu’il nous faut. Quelques exemples : Qwant, moteur de recherche français, BlueMind, messagerie collaborative européenne ou Fairphone, fabricant nééerlandais de smartphones écoconçus.

Fédiverse, en quête d’alternatives

Non ce n’est pas un jeu de mots à deux balles… promis ! Le fédiverse (contraction de ‘federation’ et ‘univers’) désigne une galaxie de logiciels libres qui utilisent tous le même protocole. On peut ainsi le comparer à un univers de blocs offrant différentes fonctionnalités et capables de communiquer entre eux. C’est un système décentralisé qui s’oppose aux modèles centralisés que nous connaissons via les Gafam par exemple. Le plus connu de ces logiciels est sans doute Mastodon, présenté comme substitut à Twitter. Mais cette fédération abrite aussi PeerTube, plateforme vidéo, ou PixelFed, proposé comme alternative à Instagram.

Alors ouvrons nos mirettes en quête d’outils pertinents dans ce fédiverse qui semble offrir de belles perspectives. Car même si les géants du web ont une longueur d’avance, n’oublions pas que ce sont nous, les usagers, qui avons le pouvoir de changer les choses.

 

Comme je n’ai toujours pas de boule de cristal, je vous donne rendez-vous dans quelques mois pour évaluer l’ampleur des changements. A titre personnel, j’espère que le web dont j’ai fait mon métier après en être tombée amoureuse un peu avant 2000, gommera au moins une partie des défauts qu’il a engendrés avec les années.

Crédit photo : shubham-dhage-gC sur Unsplash
Elise Roussel

Elise Roussel

Freelance en marketing digital

Consultante depuis 2009, j’accompagne les indépendants et entreprises dans leur transformation digitale, de la création de site Internet à la stratégie de communication web. Passionnée par mon métier, j’aspire également à le transmettre à des étudiants par le biais d’interventions en marketing digital ainsi qu’à des professionnels via des modules de formation.

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Google Business Profile : 1er outil de votre présence web

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C’est l’outil qui a coiffé les Pages Jaunes au poteau ! Il est incontournable car massivement utilisé par les internautes… et pourtant il demeure souvent sous-exploité par les professionnels. Petit tour d’horizon des fonctionnalités Google Business Profile (ex Google My Business que l’on appelle aussi ‘Fiche Google établissement’) à adopter d’urgence !

 

Toutes les infos de votre entreprise à un seul endroit

Votre logo, votre adresse, celle de votre site web, vos horaires, votre numéro de téléphone : l’internaute y trouve en un clin d’œil toutes les infos de votre entreprise. Qui plus est : ces dernières s’affichent directement dans ses résultats de recherche Google !
Et grâce aux boutons d’action, il peut visiter votre site web, lancer Google Maps pour se rendre chez vous, vous appeler directement depuis son téléphone, demander un devis… y’a qu’à cliquer ;
Tout y est ultra simple !

et même plus…

Saviez-vous que sur Google Business Profile vous pouvez également :

  • lister vos services,
  • afficher vos produits et les regrouper car catégories,
  • intégrer un bouton de demande de devis,
  • et même créer votre mini site web ?

Tout ceci à partir de l’interface accessible via le lien https://business.google.com/.

 

Le volet social des fiches Google

La fiche établissement Google propose plusieurs fonctionnalités sociales.

  • Une fonction ‘post’ qui vous permet de publier une actualité comme sur un réseau social. Nouveau produit, nouveau service, événement, relai d’un article de blog ou toute autre information. Le post ainsi créé sera mis en avant pendant 7 jours directement en bas de la fiche.
  • Une fonction messagerie. C’est à vous de l’activer. Auquel cas vous recevez directement sur votre ordinateur ou smartphone les questions des internautes, un peu à la manière d’un chat Facebook.
  • Et bien sûr la collecte d’avis client au service de votre e-réputation. N’hésitez pas à solliciter des avis auprès de vos clients. Et pensez à répondre avec empathie, de manière simple et individuelle aux avis reçus (bons comme mauvais). Sachez par exemple que vos nombre d’avis (et une bonne note) favoriseront la visibilité de votre entreprise dans Google Maps.

Pour tirer parti de l’outil Google, je vous recommande de le compléter le plus possible (information, horaires, logo, photos…) et surtout de le mettre très régulièrement à jour.
Cet outil évolue constamment. Comptez sur moi pour vous donner un max d’astuces et vous informer des prochaines nouveautés de Google Business Profile ! 

Mes petits tutos vidéo pour mieux utiliser Google Business Profile :

Créer un lien direct vers les avis Google

Activer le bouton de demande de devis

Obtiendrez-vous votre pass Co-DIG ?

Obtiendrez-vous votre pass Co-DIG ?

Avec la pandémie, c’est le statu CO : VIDés de leur énergie, les TPE, PME et indépendants peinent à relancer la communication, souvent relayée en bas de leur to-do-list. Et pourtant, c’est LE levier à actionner pour relancer les affaires ; le robinet à garder grand ouvert si l’on veut se remettre en selle !

Faites cet auto-test pour réaliser vous-même un diagnostic de votre com’ digitale.

 

1/ Envoyer un e-mail ou une carte de vœux à vos clients, c’est…

✳️ Un incontournable

🅾️ Ça me saoule mais je le fais !

⚛️ Du temps et de l’argent perdus

 

2/ Je publie des infos sur les réseaux concernant mon activité…

✳️ De manière régulière et pertinente

🅾️ Quand j’y pense, je poste plusieurs messages d’un coup pour optimiser mon temps

⚛️ Rarement ou jamais : j’aime pas les réseaux sociaux !

 

3/ J’informe mes clients des nouveautés et actualités relatives à mon activité…

✳️ Via une newsletter ou un blog

🅾️ Par téléphone ou quand je vais au restaurant avec eux

⚛️ Seulement si j’ai quelque chose à vendre

 

4/ Mon site Internet c’est…

✳️ Une vitrine de mon activité que je bichonne régulièrement

🅾️ Une plaquette en ligne un peu poussiéreuse qui date un peu

⚛️ J’ai pas ça moi !

 

5/ Google My Business

✳️ Un outil de communication à part entière, j’en ai conscience.

🅾️ La fiche établissement Google ? j’ai dû créer ça il y a longtemps…

⚛️ C’est quoi encore ce truc ? Et c’est qui Google ?

Résultats

 

Marjorité de ✳️ : vous êtes positif[ve]

Bravo ! Vous êtes une star de la com’ digitale ! Vous maîtrisez l’art de prospecter et fidéliser via le web.
Devenez incollable en référencement naturel, sites wordpress, newsletters ou rédaction web… ayez le réflexe formation : profitez de vos crédits formation !

 

Marjorité de 🅾️ : encore une petite dose ?

Un rappel serait-il nécessaire pour vous accompagner dans votre transformation digitale ? Allez, un petit effort… ! Prenez rendez-vous, je suis votre Docteur Web : cure de revitalisation digitale, thérapie au net, suppo de SEO ou comprimé de e-marketing… demandez une ordonnance !


Majorité de ⚛️ : vous êtes resté confiné[e]

Votre devise c’est ‘pour vivre heureux, vivons cachés’ ? Mais pour votre business, c’est pas top ! Comme disait Flandise (le papa de Flamby) : ‘y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis’.
On commence tout doux par une consultation. J’ausculte votre présence digitale. On se met d’accord sur les bénéfices attendus (notoriété, CA…). Vous n’avez pas le temps ? Moi c’est mon job !

 

 

« La communication est une science difficile. Ce n’est pas une science exacte. Ca s’apprend et ça se cultive. »

Jean-Luc Lagardère.